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C’est le plus célèbre de ces dresseurs d’un genre nouveau – qu’on appelle nouveaux maîtres en France et « chuchoteurs » dans les pays anglo-saxons – qui fondent leur travail sur une connaissance poussée de la psychologie du cheval et de son « langage ». La particularité de la méthode Parelli consiste à toujours valoriser l’animal et à prendre en compte sa nature profonde et ses réactions naturelles. Il n’y a pas de recette :il faut apprendre à dialoguer avec cet « alien » qu’est le cheval. |
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Un Chuchoteur de talent | |||||||||||||||||
Aux Etats-Unis, les méthodes de débourrage et de dressage des chevaux western ont longtemps été plutôt brutales | |||||||||||||||||
Voici quelques dizaines d’années, plusieurs cow-boys à la sensibilité différente se sont révoltés contre ces procédés violents. Ils s’appelaient Ray Hunt, Tom Dorrance, Ronnie Willis, Monty Roberts et… Pat Parelli – leur élève le plus brillant. Ils se sont inspirés à la fois des méthodes des Indiens et des travaux des premiers éthologues, qui commençaient à étudier le comportement des chevaux libres pour mettre au point une nouvelle approche de l’équitation. Au lieu de considérer le cheval comme un animal-machine qu’il faut dompter à l’aide de recettes et de trucs, ils ont cherché à mieux comprendre cet être vivant et à mieux s’en faire comprendre, afin d’obtenir sa coopération active. |
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Savoir se mettre à sa place | |||||||||||||||||
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« Je ne m’occupe pas des gens qui ont des problèmes avec leur cheval, mais plutôt des chevaux qui ont un problème avec leur cavalier. » C’est ainsi que Pat Parelli définit son travail. Car, bien souvent, la difficulté que rencontre le cavalier ne vient pas du cheval, mais de sa propre incapacité à comprendre sa monture ou à s’en faire comprendre. Pour Parelli, l’homme de cheval doit avoir du savvy, terme intraduisible qui sigifie à la fois savoir-faire et capacité à se mettre à la place de l’autre (l’animal), de le comprendre. Il faut donc apprendre à penser comme un cheval et essayer de voir le monde à travers ses yeux. |
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Natural Horse-Man-Ship | |||||||||||||||||
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C’est ainsi que Pat Parelli désigne son travail: on pourrait traduire par « équitation naturelle ». C’est une véritable méthode de communication avec le cheval, qu’il propose de démontrer et d’expliquer au cours de stages et de conférences, aux Etats-Unis mais aussi en Europe. Il a également publié un ouvrage, Natural Horse-Man-Ship, dans lequel il expose sa méthode, et de nombreuses cassettes vidéo. |
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Les huit principes du Natural-Horse-Man-Ship |
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Voici simplifiés, les huit principes que Parelli considère comme le fondement du Natural Horse-Man-Ship : 1. Le Horse-Man-Ship est naturel Le Natural Horse-Man-Ship, c’est le cheval et l’homme travaillant ensemble avec plaisir. Pour cela, l’homme doit comprendre les trois grands instincts qui mènent le cheval :
2. Ne jamais faire de suppositions Vous ne devez jamais présumer de ce que votre cheval va faire, mais rester attentif et continuer à l’observer. De même, vous ne devez pas lui apprendre à faire des suppositions (anticiper vos demandes) mais, au contraire, à rester attentif à ce que vous lui demandez. |
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Votre cheval vous écoute, écoutez votre cheval. 4. L’homme et le cheval ont des responsabilités Les responsabilités du cheval :
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Pour être juste, vous devez sans cesse vous mettre à la place du cheval.
Vous devez observer et comprendre celui de votre cheval, et bien utiliser le vôtre.
Les grands cavaliers savent que le cheval est leur meilleur enseignant. Ne perdez pas de vue que l’apprentissage doit être réciproque. |
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Le cheval est une proie | |||||||||||||||||
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Dans la nature, le cheval est une proie ; par conséquent, sa première réaction face à un événement qu’il ne comprend pas ou qui l’inquiète est toujours la fuite. Le cavalier doit donc éviter d’inquiéter sa monture. Il doit se montrer rassurant et ne jamais se départir de son calme, même au cours d’un conflit. Il est également essentiel que le cheval ne se sente jamais prisonnier. Il doit toujours avoir l’impression qu’il pourrait s’enfuir en cas de danger, sinon il risque de paniquer et de perdre toute faculté d’attention. C’est la raison pour laquelle Pat Parelli utilise des longes de licol très longues. Elles lui permettent de laisser le cheval faire un écart ou un mouvement de recul sans lâcher pour autant. |
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Des pressions opportunes | |||||||||||||||||
Il faut inciter le cheval à rechercher le contact de l’homme et à être toujours attentif à lui. Pour cela, Pat Parelli exerce des pressions sur le cheval, avec une longe et une chambrière, tant que ce dernier n’est pas attentif et ne regarde pas dans sa direction. Il interrompt ces pressions dès que le cheval regarde ou fait mine de se diriger vers lui, pour les reprendre dès qu’il tourne le dos. Très vite, le cheval comprend que c’est en suivant l’homme et en ne le quittant pas des yeux qu’il est en sécurité. |
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